Livre de Job, chapitre 14
Job décrit la misère de l'homme
Ps 49, 15
Comme un troupeau, ils sont mis dans le séjour des morts, La mort en fait sa pâture ; Et bientôt les hommes droits les foulent aux pieds, Leur beauté s'évanouit, le séjour des morts est leur demeure.
Ex 9, 3
voici, la main de l'Éternel sera sur tes troupeaux qui sont dans les champs, sur les chevaux, sur les ânes, sur les chameaux, sur les bœufs et sur les brebis ; il y aura une mortalité très grande.
Ps 90, 1
Prière de Moïse, homme de Dieu. Seigneur ! tu as été pour nous un refuge, De génération en génération.
Ps 90, 1
Prière de Moïse, homme de Dieu. Seigneur ! tu as été pour nous un refuge, De génération en génération.
[1]
L'homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée.
[2]
Il naît, il est coupé comme une fleur ; Il fuit et disparaît comme une ombre.
[3]
Et c'est sur lui que tu as l'œil ouvert ! Et tu me fais aller en justice avec toi !
[4]
Comment d'un être souillé sortira-t-il un homme pur ? Il n'en peut sortir aucun.
[5]
Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, Si tu en as marqué le terme qu'il ne saurait franchir,
[6]
Détourne de lui les regards, et donne-lui du relâche, Pour qu'il ait au moins la joie du mercenaire à la fin de sa journée.
[7]
Un arbre a de l'espérance : Quand on le coupe, il repousse, Il produit encore des rejetons ;
[8]
Quand sa racine a vieilli dans la terre, Quand son tronc meurt dans la poussière,
[9]
Il reverdit à l'approche de l'eau, Il pousse des branches comme une jeune plante.
[10]
Mais l'homme meurt, et il perd sa force ; L'homme expire, et où est-il ?
[11]
Les eaux des lacs s'évanouissent, Les fleuves tarissent et se dessèchent ;
[12]
Ainsi l'homme se couche et ne se relèvera plus, Il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, Il ne sortira pas de son sommeil.
[13]
Oh ! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M'y tenir à couvert jusqu'à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi !
[14]
Si l'homme une fois mort pouvait revivre, J'aurais de l'espoir tout le temps de mes souffrances, Jusqu'à ce que mon état vînt à changer.
[15]
Tu appellerais alors, et je te répondrais, Tu languirais après l'ouvrage de tes mains.
[16]
Mais aujourd'hui tu comptes mes pas, Tu as l'œil sur mes péchés ;
[17]
Mes transgressions sont scellées en un faisceau, Et tu imagines des iniquités à ma charge.
[18]
La montagne s'écroule et périt, Le rocher disparaît de sa place,
[19]
La pierre est broyée par les eaux, Et la terre emportée par leur courant ; Ainsi tu détruis l'espérance de l'homme.
[20]
Tu es sans cesse à l'assaillir, et il s'en va ; Tu le défigures, puis tu le renvoies.
[21]
Que ses fils soient honorés, il n'en sait rien ; Qu'ils soient dans l'abaissement, il l'ignore.
[22]
C'est pour lui seul qu'il éprouve de la douleur en son corps, C'est pour lui seul qu'il ressent de la tristesse en son âme.