Evangile selon Luc, chapitre 15
La brebis perdue
Mt 9, 10
Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples.
[1]
Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.
[2]
Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux.
[3]
Mais il leur dit cette parabole :
[4]
Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
[5]
Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
[6]
et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
[7]
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance.
La drachme perdue
[8]
Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
[9]
Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue.
Le fils prodigue
[10]
De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.
Le fils perdu
1Jn 3, 1
Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.
Mt 21, 18
Le matin, en retournant à la ville, il eut faim.
Mi 7, 7
Pour moi, je regarderai vers l'Éternel, Je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut ; Mon Dieu m'exaucera.
Os 14, 1
Israël, reviens à l'Éternel, ton Dieu, Car tu es tombé par ton iniquité.
[11]
Il dit encore : Un homme avait deux fils.
[12]
Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
[13]
Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
[14]
Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
[15]
Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
[16]
Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
[17]
Etant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Le retour du fils prodigue
[18]
Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
[19]
je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
[20]
Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
[21]
Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.
[22]
Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
[23]
Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ;
[24]
car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
[25]
Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
[26]
Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
[27]
Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.
[28]
Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer.
[29]
Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
[30]
Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras !
[31]
Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ;
[32]
mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé.