Livre de Job, chapitre 4
Reproches d'Eliphaz à Job
Ga 6, 7
Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi.
Ps 30, 7
Je disais dans ma sécurité : Je ne chancellerai jamais !
Hé 12, 5
Et vous avez oubliez l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend ;
[1]
Éliphaz de Théman prit la parole et dit :
[2]
Si nous osons ouvrir la bouche, en seras-tu peiné ? Mais qui pourrait garder le silence ?
[3]
Voici, tu as souvent enseigné les autres, Tu as fortifié les mains languissantes,
[4]
Tes paroles ont relevé ceux qui chancelaient, Tu as affermi les genoux qui pliaient.
[5]
Et maintenant qu'il s'agit de toi, tu faiblis ! Maintenant que tu es atteint, tu te troubles !
[6]
Ta crainte de Dieu n'est-elle pas ton soutien ? Ton espérance, n'est-ce pas ton intégrité ?
[7]
Cherche dans ton souvenir : quel est l'innocent qui a péri ? Quels sont les justes qui ont été exterminés ?
[8]
Pour moi, je l'ai vu, ceux qui labourent l'iniquité Et qui sèment l'injustice en moissonnent les fruits ;
[9]
Ils périssent par le souffle de Dieu, Ils sont consumés par le vent de sa colère,
[10]
Le rugissement des lions prend fin, Les dents des lionceaux sont brisées ;
[11]
Le lion périt faute de proie, Et les petits de la lionne se dispersent.
[12]
Une parole est arrivée furtivement jusqu'à moi, Et mon oreille en a recueilli les sons légers.
[13]
Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil,
[14]
Je fus saisi de frayeur et d'épouvante, Et tous mes os tremblèrent.
[15]
Un esprit passa près de moi... Tous mes cheveux se hérissèrent...
[16]
Une figure d'un aspect inconnu était devant mes yeux, Et j'entendis une voix qui murmurait doucement :
[17]
L'homme serait-il juste devant Dieu ? Serait-il pur devant celui qui l'a fait ?
[18]
Si Dieu n'a pas confiance en ses serviteurs, S'il trouve de la folie chez ses anges,
[19]
Combien plus chez ceux qui habitent des maisons d'argile, Qui tirent leur origine de la poussière, Et qui peuvent être écrasés comme un vermisseau !
[20]
Du matin au soir ils sont brisés, Ils périssent pour toujours, et nul n'y prend garde ;
[21]
Le fil de leur vie est coupé, Ils meurent, et ils n'ont pas acquis la sagesse.