La Bible

Livre de Job, chapitre 10

Job se croit assailli par Dieu sans cause

 
La 3, 31 Car le Seigneur Ne rejette pas à toujours.
Es 50, 10 Quiconque parmi vous craint l'Éternel, Qu'il écoute la voix de son serviteur ! Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, Qu'il se confie dans le nom de l'Éternel, Et qu'il s'appuie sur son Dieu !
 
[1] Mon âme est dégoûtée de la vie ! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l'amertume de mon âme. [2] Je dis à Dieu : Ne me condamne pas ! Fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie ! [3] Te paraît-il bien de maltraiter, De repousser l'ouvrage de tes mains, Et de faire briller ta faveur sur le conseil des méchants ? [4] As-tu des yeux de chair, Vois-tu comme voit un homme ? [5] Tes jours sont-ils comme les jours de l'homme, Et tes années comme ses années, [6] Pour que tu recherches mon iniquité, Pour que tu t'enquières de mon péché, [7] Sachant bien que je ne suis pas coupable, Et que nul ne peut me délivrer de ta main ? [8] Tes mains m'ont formé, elles m'ont créé, Elles m'ont fait tout entier... Et tu me détruirais ! [9] Souviens-toi que tu m'as façonné comme de l'argile ; Voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière ? [10] Ne m'as-tu pas coulé comme du lait ? Ne m'as-tu pas caillé comme du fromage ? [11] Tu m'as revêtu de peau et de chair, Tu m'as tissé d'os et de nerfs ; [12] Tu m'as accordé ta grâce avec la vie, Tu m'as conservé par tes soins et sous ta garde. [13] Voici néanmoins ce que tu cachais dans ton coeur, Voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même. [14] Si je pèche, tu m'observes, Tu ne pardonnes pas mon iniquité. [15] Suis-je coupable, malheur à moi ! Suis-je innocent, je n'ose lever la tête, Rassasié de honte et absorbé dans ma misère. [16] Et si j'ose la lever, tu me poursuis comme un lion, Tu me frappes encore par des prodiges. [17] Tu m'opposes de nouveaux témoins, Tu multiplies tes fureurs contre moi, Tu m'assailles d'une succession de calamités. [18] Pourquoi m'as-tu fait sortir du sein de ma mère ? Je serais mort, et aucun œil ne m'aurait vu ; [19] Je serais comme si je n'eusse pas existé, Et j'aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre. [20] Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre ? Qu'il me laisse, Qu'il se retire de moi, et que je respire un peu, [21] Avant que je m'en aille, pour ne plus revenir, Dans le pays des ténèbres et de l'ombre de la mort, [22] Pays d'une obscurité profonde, Où règnent l'ombre de la mort et la confusion, Et où la lumière est semblable aux ténèbres.
Job 9 - Job 11
 
 

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