Ps 97, 1
L'Éternel règne : que la terre soit dans l'allégresse, Que les îles nombreuses se réjouissent !
[1]
Iles, faites silence pour m'écouter ! Que les peuples raniment leur force, Qu'ils avancent, et qu'ils parlent ! Approchons pour plaider ensemble. [2]
Qui a suscité de l'orient Celui que le salut appelle à sa suite ? Qui lui a livré les nations et assujetti des rois ? Qui a réduit leur glaive en poussière, Et leur arc en un chaume qui s'envole ? [3]
Il s'est mis à leur poursuite, il a parcouru avec bonheur Un chemin que son pied n'avait jamais foulé. [4]
Qui a fait et exécuté ces choses ? C'est celui qui a appelé les générations dès le commencement, Moi, l'Éternel, le premier Et le même jusqu'aux derniers âges. [5]
Les îles le voient, et sont dans la crainte, Les extrémités de la terre tremblent : Ils s'approchent, ils viennent. [6]
Ils s'aident l'un l'autre, Et chacun dit à son frère : Courage ! [7]
Le sculpteur encourage le fondeur ; Celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur l'enclume ; Il dit de la soudure : Elle est bonne ! Et il fixe l'idole avec des clous, pour qu'elle ne branle pas. [8]
Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai choisi, Race d'Abraham que j'ai aimé ! [9]
Toi, que j'ai pris aux extrémités de la terre, Et que j'ai appelé d'une contrée lointaine, A qui j'ai dit : Tu es mon serviteur, Je te choisis, et ne te rejette point ! [10]
Ne crains rien, car je suis avec toi ; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. [11]
Voici, ils seront confondus, ils seront couverts de honte, Tous ceux qui sont irrités contre toi ; Ils seront réduits à rien, ils périront, Ceux qui disputent contre toi. [12]
Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, Ceux qui te suscitaient querelle ; Ils seront réduits à rien, réduits au néant, Ceux qui te faisaient la guerre. [13]
Car je suis l'Éternel, ton Dieu, Qui fortifie ta droite, Qui te dis : Ne crains rien, Je viens à ton secours. [14]
Ne crains rien, vermisseau de Jacob, Faible reste d'Israël ; Je viens à ton secours, dit l'Éternel, Et le Saint d'Israël est ton sauveur. [15]
Voici, je fais de toi un traîneau aigu, tout neuf, Garni de pointes ; Tu écraseras, tu broieras les montagnes, Et tu rendras les collines semblables à de la balle. [16]
Tu les vanneras, et le vent les emportera, Et un tourbillon les dispersera. Mais toi, tu te réjouiras en l'Éternel, Tu mettras ta gloire dans le Saint d'Israël. [17]
Les malheureux et les indigents cherchent de l'eau, et il n'y en a point ; Leur langue est desséchée par la soif. Moi, l'Éternel, je les exaucerai ; Moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas. [18]
Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, Et des sources au milieu des vallées ; Je changerai le désert en étang, Et la terre aride en courants d'eau ; [19]
Je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, Le myrte et l'olivier ; Je mettrai dans les lieux stériles Le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble ; [20]
Afin qu'ils voient, qu'ils sachent, Qu'ils observent et considèrent Que la main de l'Éternel a fait ces choses, Que le Saint d'Israël en est l'auteur.
Vanité des idoles
Jé 10, 5
Ces dieux sont comme une colonne massive, et ils ne parlent point ; On les porte, parce qu'ils ne peuvent marcher. Ne les craignez pas, car ils ne sauraient faire aucun mal, Et ils sont incapables de faire du bien.
[21]
Plaidez votre cause, Dit l'Éternel ; Produisez vos moyens de défense, Dit le roi de Jacob. [22]
Qu'ils les produisent, et qu'ils nous déclarent Ce qui doit arriver. Quelles sont les prédictions que jadis vous avez faites ? Dites-le, pour que nous y prenions garde, Et que nous en reconnaissions l'accomplissement ; Ou bien, annoncez-nous l'avenir. [23]
Dites ce qui arrivera plus tard, Pour que nous sachions si vous êtes des dieux ; Faites seulement quelque chose de bien ou de mal, Pour que nous le voyions et le regardions ensemble. [24]
Voici, vous n'êtes rien, Et votre oeuvre est le néant ; C'est une abomination que de se complaire en vous. [25]
Je l'ai suscité du septentrion, et il est venu ; De l'orient, il invoque mon nom ; Il foule les puissants comme de la boue, Comme de l'argile que foule un potier. [26]
Qui l'a annoncé dès le commencement, pour que nous le sachions, Et longtemps d'avance, pour que nous disions : C'est vrai ? Nul ne l'a annoncé, nul ne l'a prédit, Et personne n'a entendu vos paroles. [27]
C'est moi le premier qui ai dit à Sion : Les voici, les voici ! Et à Jérusalem : J'envoie un messager de bonnes nouvelles ! [28]
Je regarde, et il n'y a personne, Personne parmi eux qui prophétise, Et qui puisse répondre, si je l'interroge. [29]
Voici, ils ne sont tous que vanité, Leurs œuvres ne sont que néant, Leurs idoles ne sont qu'un vain souffle.